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Différences entre versions de « Techniques d'extractions des graines »

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Plus les quantités de fruits sont importantes, plus il est nécessaire et facile d’en mécaniser l’extraction.  
 
Plus les quantités de fruits sont importantes, plus il est nécessaire et facile d’en mécaniser l’extraction.  
  
Ces données laissent une place importante à votre créativité, la touche personnelle qui fait le savoir-faire et qui s’acquiert avec le temps. Certains attendent que les fruits soient blets pour extraire, d’autres privilégient la collecte à un stade où l’extraction est plus facile. L’itinéraire technique proposé dans les fiches espèces est fiable, mais vous pouvez vous constituer votre propre méthode pour ensuite venir enrichir le contenue de ces pages.
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Ces données laissent une place importante à votre créativité, la touche personnelle qui fait le savoir-faire et qui s’acquiert avec le temps. Certains attendent que les fruits soient blets pour extraire, d’autres privilégient la collecte à un stade où l’extraction est plus facile. L’itinéraire technique proposé dans les fiches espèces est fiable, mais vous pouvez vous constituer votre propre méthode pour ensuite venir enrichir le contenu de ces pages.
 
[[Fichier:Dépulpage de fruits 4.png|vignette|Dépulpage de fruits ©Prom'Haies en Nouvelle-Aquitaine]]
 
[[Fichier:Dépulpage de fruits 4.png|vignette|Dépulpage de fruits ©Prom'Haies en Nouvelle-Aquitaine]]
 
Schématiquement, les points importants sont la technique utilisée pour extraire les graines, relativisée suivant les moyens, les quantités, l’ingéniosité et l’expérience du technicien. Globalement le principe reste le même : l’extraction des graines contenues dans un fruit pulpeux (dépulpage) peut se faire par frottement répété des fruits entre eux sur une grille ou un tamis avec passage sous un filet d'eau, mais aussi par passage à la bétonnière. Les graines sèches de type samare (érables, frêne…) nécessitent simplement un séchage rigoureux, parfois un désailage (à la demande de votre pépiniériste) ou sont prêtes à être semées directement (ormes). Pour d’autres espèces, la séparation peut se faire par densimétrie (permet de séparer des produits qui ont un poids différent) en utilisant une table vibrante (fusain).  
 
Schématiquement, les points importants sont la technique utilisée pour extraire les graines, relativisée suivant les moyens, les quantités, l’ingéniosité et l’expérience du technicien. Globalement le principe reste le même : l’extraction des graines contenues dans un fruit pulpeux (dépulpage) peut se faire par frottement répété des fruits entre eux sur une grille ou un tamis avec passage sous un filet d'eau, mais aussi par passage à la bétonnière. Les graines sèches de type samare (érables, frêne…) nécessitent simplement un séchage rigoureux, parfois un désailage (à la demande de votre pépiniériste) ou sont prêtes à être semées directement (ormes). Pour d’autres espèces, la séparation peut se faire par densimétrie (permet de séparer des produits qui ont un poids différent) en utilisant une table vibrante (fusain).  
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=== Les techniques d'extraction pour les fruits à pulpe ===
 
=== Les techniques d'extraction pour les fruits à pulpe ===
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Etape 1 : Écraser grossièrement les fruits (avec des gants c'est mieux !)<gallery>
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Voici les différentes étapes de dépulpage couramment mises en œuvre :<gallery widths="400" heights="400" mode="nolines">
 
Fichier:Etapes dépulpage 1.png|Etape 1 : Écraser grossièrement les fruits (avec des gants c'est mieux !)
 
Fichier:Etapes dépulpage 1.png|Etape 1 : Écraser grossièrement les fruits (avec des gants c'est mieux !)
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Fichier:Etapes dépulpage 2.png|Etape 2 : Frotter les fruits sur le tamis, il faut enlever toute la pulpe
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Fichier:Etapes dépulpage 3.png|Etape 3 : Passer le jet d'eau régulièrement... autant de fois que nécessaire
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Fichier:Etapes dépulpage 4.png|Etapes 4 : Frotter à nouveau les fruits sur le tamis.. repasser à l’eau... 
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Fichier:Etapes dépulpage 5.png|Etapes 5 : Faire tremper les graines nettoyées, enlever les peaux et éventuellement les graines qui flottent
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Fichier:Etapes dépulpage 6.png|Etape 6 : Faire ressuyer sur le tamis et enlever les peaux et brindilles restantes 
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Fichier:Etapes dépulpage 7.png|Etape 7 : Mettre à sécher sur journal ou papier absorbant
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Fichier:Etapes dépulpage 8.png|Etape 8 : Mettre à l’abri dans un séchoir pour le séchage 
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== Trucs & astuces ==
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=== Points de vigilance ===
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==== La période d’extraction ====
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* Globalement les pépinières apprécient de recevoir les graines rapidement après la collecte pour que celles-ci soient les plus fraîches possibles et qu’elles puissent être semées directement ou mise en stratification le plus tôt possible. Il est donc important de coordonner les différentes collectes de manière à centraliser les fruits d’une même essence sur une période relativement courte. Cela n’est pas toujours facile compte-tenu de la diversité des sites de collecte (altitude, exposition, etc.) qui rend variable la maturité des fruits.
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* Pour lancer le nettoyage et le dépulpage des fruits, il est pertinent d’attendre d’avoir une quantité importante (ou encore mieux : la quantité totale) des fruits à nettoyer. En effet, les processus de nettoyage et de dépulpage sont optimisés et fonctionnent généralement mieux avec un volume important.
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==== Les “recettes” d’extraction ====
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* La consommation d’eau est importante pour dépulper les fruits (jusqu’à 10-20 litres/kg de fruits). Un accès à l’eau est donc indispensable.
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* Les résidus de pulpe et de végétaux, souvent importants, peuvent être compostés.
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* Les opérations de nettoyage sont salissantes et il est vivement conseillé de faire ces opérations à l’extérieur ou dans un lieu adapté.
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* Pour nettoyer des fruits pulpeux (cornouilles, alises, prunelles, cenelles, pommes, poire, etc.), il est conseillé de respecter un trempage préalable (24h dans un seau d’eau).
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* Pour nettoyer des fruits secs (samares, glands, noisettes, etc.), il faut veiller à ne pas les conserver dans du plastique (sac, saut, etc.) qui maintient trop d’humidité et favorise le pourrissement. Les sacs papier sont donc à privilégier.
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* Les graines de certains fruits secs comme le Hêtre commun ou le Fusain d’Europe seront plus faciles à extraire après un temps de séchage. En effet, les capsules du fusain et les cupules du hêtre s’ouvrent naturellement quelques jours après la collecte.
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* Qu’il s’agisse de fruits secs ou de fruits pulpeux, il est dans tous les cas important de se rapprocher des pépinières pour voir avec elles sous quelles formes elles souhaitent recevoir les graines de telles ou telles espèces. Par exemple, certaines pépinières acceptent de recevoir pommes et poires non dépulpées et sèment alors directement en terre les fruits écrasés ou broyés. Certaines préfèrent recevoir l’Érable champêtre encore vert et d’autres plutôt brun...
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* Pour les variétés ayant beaucoup de pulpe (prunes), il est possible d’utiliser un mélangeur à béton (mèche surperceuse) dans une cuve pour retirer d'abord le plus gros et faciliter le travail au tamis.
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* Il est possible d'utiliser la technique du vortex pour les mélanges trop pulpeux : il s'agit de créer un tourbillon dans un seau.
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* Une fois munis du bon matériel, ce sont l'expérimentation et le bon sens qui font foi !
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==== Le tamis est ton ami ====
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Avant de travailler avec un tamis et entre chaque espèce différente, il est impératif de bien le laver. Il faut enlever toutes les graines qui pourraient rester coincées dans les bordures ou les mailles. Ceci afin d’éviter les graines “clandestines”.
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[[Fichier:Dépulpage 5.png|vignette|Dépulpage de fruits au tamis © FNE Bourgogne France Comté]]
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Attention, le diamètre des graines est hétérogène au sein d’une même espèce, d’une année à l’autre, d’un site à l’autre, voire entre deux individus d’une même population (ex : forte variabilité chez le Camérisier à balais). Il est recommandé de toujours placer un réceptacle en dessous de celui sur lequel on travaille pour récupérer les graines qui passeraient au travers. Il est donc conseillé de disposer d’un jeu complet de tamis. Pour certaines espèces, un passage successif à travers plusieurs tamis de mailles de plus en plus resserrées s’avère utile. Exemple de l’Aubépine : maille 4 pour séparer les cenelles (qui passent à travers les mailles) des tiges et feuilles. Puis maille 6, 8 ou 10 pour dépulper les fruits efficacement. Pour cette étape, il est conseillé de porter des gants pour éviter d'avoir les mains teintées de rouge violet, et éventuellement d'être intoxiqué (vomissements, vertiges, nausées remarquées pour le Troène des bois).
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Certaines graines sont fragiles et demandent des précautions à l’emploi du tamis comme la graine du Troène des bois : écraser les baies entre elles dans un seau d’eau et n’utiliser le tamis que pour le rinçage.
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Les tamis du commerce sont normés mais il est également possible de les fabriquer pour les adapter à ses besoins.
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tamis rouge dessous pour retenir les graines, et rincer de nouveau en frottant car il reste de
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la pulpe à cet étage."
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peu de peau, ainsi que la pulpe très facilement.
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rouge ou un tamis orange dessous pour retenir les graines, et rincer de nouveau en frottant
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car il reste de la pulpe à cet étage. Les graines ne passent pas au travers du tamis rouge,
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quelques unes au travers du tamis orange au séchage au soleil."
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|Prunellier
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|Tamis bleu (n°6)
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|Transvaser les noyaux dépulpés dans un seau d’eau pour enlever les peaux qui flottent
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|Trempage +
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+ rinçage au tamis
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orange (n°12)
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|Attention la graine est fragile, ne pas trop frotter sur le tamis sinon il y a un risque d’abrasion
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et de cassage de graines
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|}
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----► Article suivant : [[Séchage et conditionnement des graines]]
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Version actuelle datée du 26 avril 2022 à 11:07

Les techniques de base[modifier | modifier le wikicode]

Plus les quantités de fruits sont importantes, plus il est nécessaire et facile d’en mécaniser l’extraction.

Ces données laissent une place importante à votre créativité, la touche personnelle qui fait le savoir-faire et qui s’acquiert avec le temps. Certains attendent que les fruits soient blets pour extraire, d’autres privilégient la collecte à un stade où l’extraction est plus facile. L’itinéraire technique proposé dans les fiches espèces est fiable, mais vous pouvez vous constituer votre propre méthode pour ensuite venir enrichir le contenu de ces pages.

Dépulpage de fruits ©Prom'Haies en Nouvelle-Aquitaine

Schématiquement, les points importants sont la technique utilisée pour extraire les graines, relativisée suivant les moyens, les quantités, l’ingéniosité et l’expérience du technicien. Globalement le principe reste le même : l’extraction des graines contenues dans un fruit pulpeux (dépulpage) peut se faire par frottement répété des fruits entre eux sur une grille ou un tamis avec passage sous un filet d'eau, mais aussi par passage à la bétonnière. Les graines sèches de type samare (érables, frêne…) nécessitent simplement un séchage rigoureux, parfois un désailage (à la demande de votre pépiniériste) ou sont prêtes à être semées directement (ormes). Pour d’autres espèces, la séparation peut se faire par densimétrie (permet de séparer des produits qui ont un poids différent) en utilisant une table vibrante (fusain).

La phase de tri des graines ne doit pas être l’occasion de sélectionner les graines ayant un aspect satisfaisant et uniformément conforme. Bien au contraire, ces différences font partie de la diversité génétique. Il s’agit uniquement d’éliminer autant que faire se peut, les graines vaines.

Les techniques d'extraction pour les fruits à pulpe[modifier | modifier le wikicode]

Voici les différentes étapes de dépulpage couramment mises en œuvre :

Trucs & astuces[modifier | modifier le wikicode]

Points de vigilance[modifier | modifier le wikicode]

La période d’extraction[modifier | modifier le wikicode]

  • Globalement les pépinières apprécient de recevoir les graines rapidement après la collecte pour que celles-ci soient les plus fraîches possibles et qu’elles puissent être semées directement ou mise en stratification le plus tôt possible. Il est donc important de coordonner les différentes collectes de manière à centraliser les fruits d’une même essence sur une période relativement courte. Cela n’est pas toujours facile compte-tenu de la diversité des sites de collecte (altitude, exposition, etc.) qui rend variable la maturité des fruits.
  • Pour lancer le nettoyage et le dépulpage des fruits, il est pertinent d’attendre d’avoir une quantité importante (ou encore mieux : la quantité totale) des fruits à nettoyer. En effet, les processus de nettoyage et de dépulpage sont optimisés et fonctionnent généralement mieux avec un volume important.

Les “recettes” d’extraction[modifier | modifier le wikicode]

  • La consommation d’eau est importante pour dépulper les fruits (jusqu’à 10-20 litres/kg de fruits). Un accès à l’eau est donc indispensable.
  • Les résidus de pulpe et de végétaux, souvent importants, peuvent être compostés.
  • Les opérations de nettoyage sont salissantes et il est vivement conseillé de faire ces opérations à l’extérieur ou dans un lieu adapté.
  • Pour nettoyer des fruits pulpeux (cornouilles, alises, prunelles, cenelles, pommes, poire, etc.), il est conseillé de respecter un trempage préalable (24h dans un seau d’eau).
  • Pour nettoyer des fruits secs (samares, glands, noisettes, etc.), il faut veiller à ne pas les conserver dans du plastique (sac, saut, etc.) qui maintient trop d’humidité et favorise le pourrissement. Les sacs papier sont donc à privilégier.
  • Les graines de certains fruits secs comme le Hêtre commun ou le Fusain d’Europe seront plus faciles à extraire après un temps de séchage. En effet, les capsules du fusain et les cupules du hêtre s’ouvrent naturellement quelques jours après la collecte.
  • Qu’il s’agisse de fruits secs ou de fruits pulpeux, il est dans tous les cas important de se rapprocher des pépinières pour voir avec elles sous quelles formes elles souhaitent recevoir les graines de telles ou telles espèces. Par exemple, certaines pépinières acceptent de recevoir pommes et poires non dépulpées et sèment alors directement en terre les fruits écrasés ou broyés. Certaines préfèrent recevoir l’Érable champêtre encore vert et d’autres plutôt brun...
  • Pour les variétés ayant beaucoup de pulpe (prunes), il est possible d’utiliser un mélangeur à béton (mèche surperceuse) dans une cuve pour retirer d'abord le plus gros et faciliter le travail au tamis.
  • Il est possible d'utiliser la technique du vortex pour les mélanges trop pulpeux : il s'agit de créer un tourbillon dans un seau.
  • Une fois munis du bon matériel, ce sont l'expérimentation et le bon sens qui font foi !

Le tamis est ton ami[modifier | modifier le wikicode]

Avant de travailler avec un tamis et entre chaque espèce différente, il est impératif de bien le laver. Il faut enlever toutes les graines qui pourraient rester coincées dans les bordures ou les mailles. Ceci afin d’éviter les graines “clandestines”.

Dépulpage de fruits au tamis © FNE Bourgogne France Comté

Attention, le diamètre des graines est hétérogène au sein d’une même espèce, d’une année à l’autre, d’un site à l’autre, voire entre deux individus d’une même population (ex : forte variabilité chez le Camérisier à balais). Il est recommandé de toujours placer un réceptacle en dessous de celui sur lequel on travaille pour récupérer les graines qui passeraient au travers. Il est donc conseillé de disposer d’un jeu complet de tamis. Pour certaines espèces, un passage successif à travers plusieurs tamis de mailles de plus en plus resserrées s’avère utile. Exemple de l’Aubépine : maille 4 pour séparer les cenelles (qui passent à travers les mailles) des tiges et feuilles. Puis maille 6, 8 ou 10 pour dépulper les fruits efficacement. Pour cette étape, il est conseillé de porter des gants pour éviter d'avoir les mains teintées de rouge violet, et éventuellement d'être intoxiqué (vomissements, vertiges, nausées remarquées pour le Troène des bois).

Certaines graines sont fragiles et demandent des précautions à l’emploi du tamis comme la graine du Troène des bois : écraser les baies entre elles dans un seau d’eau et n’utiliser le tamis que pour le rinçage.

Les tamis du commerce sont normés mais il est également possible de les fabriquer pour les adapter à ses besoins.

Couleur Maille numéro
Tamis rouge 1,62 mm 14
Tamis orange 1,91 mm 12
Tamis jaune 2,33 mm 10
Tamis bleu 3,93 mm 6
Quelques techniques d'extraction par espèces
Essences Tamis utilisé Remarques
Alisier torminal Tamis bleu (n°6) +

Tamis rouge (n°14)

"Le tamis bleu laisse bien passer les graines en retenant un peu de peau et pulpe. Mettre un

tamis rouge dessous pour retenir les graines, et rincer de nouveau en frottant car il reste de

la pulpe à cet étage."

Camerisier à

balais

Tamis rouge (n°14)
Cornouiller

sanguin

Tamis jaune (n°10) Le tamis jaune donne un résultat satisfaisant, il retient toutes les graines, laisse passer un

peu de peau, ainsi que la pulpe très facilement.

Nerprun

alaterne

Tamis bleu (n°6) +

Tamis rouge (n°14)

ou Tamis orange

(n°12)

"Le tamis bleu laisse bien passer les graines en retenant un peu de peau. Mettre un tamis

rouge ou un tamis orange dessous pour retenir les graines, et rincer de nouveau en frottant

car il reste de la pulpe à cet étage. Les graines ne passent pas au travers du tamis rouge,

quelques unes au travers du tamis orange au séchage au soleil."

Prunellier Tamis bleu (n°6) Transvaser les noyaux dépulpés dans un seau d’eau pour enlever les peaux qui flottent
Troène des bois Trempage +

dépulpage à la main

+ rinçage au tamis

orange (n°12)

Attention la graine est fragile, ne pas trop frotter sur le tamis sinon il y a un risque d’abrasion

et de cassage de graines


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