Flore locale

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Crataegus monogyna

De Flore locale
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Aubépine à un style, Aubépine monogyne, Épine blanche, Bois de mai
Nom scientifique : Crataegus monogyna Jacq., 1775
Famille : Rosaceae

Voir aussi : telaBotanicainpnfloreAlpessiflore

Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Carte de répartition de l'espèce en France métropolitaine

Aire de répartition : très commune partout. Jusqu’à 1600 m. de l’étage méditerranéen à l’étage montagnard

Données autécologiques : espèce héliophile ou demi ombre. Sols assez riches en bases, pH basique à acide, sols assez secs jusqu’à frais

Biotope primaire : landes, fruticées et fourrés denses des vallées alluviales, lisières et clairières forestières, chablis

Caractéristiques biologiques : rejette de souche, hermaphrodite

Vecteur de pollinisation : entomogame

Dissémination : zoochore

Sensibilité à l’hybridation : forte notamment avec Craetaegus laevigata.

Système racinaire : Système racinaire profond et largement étendu. Racines très dures. [1]

Comestibilité : Oui, les fruits (cenelles) sont comestibles

Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

L'Aubépine monogyne est un arbrisseau pouvant mesurer entre 4 et 10 m. L'espèce possède un feuillage caducifolié vert clair dessus, glauque dessous. Les feuilles sont disposées de manière alterne sur le rameau. Le limbe, évasé à la base possède 3, 5 ou 7 lobes incisés, dentés, à sinus profonds et nervures divergentes. La floraison à lieu au printemps. Les fleurs sont blanches, à un style (donnant le nom de l'espèce, monogyna en bouquets odorants sur des rameaux courts. Les fruits (cenelles) sont rouges, de forme ovoïdes, généralement à un seul noyau.[2]

Critères de fiabilité : feuille profondément dentée, vert clair et non luisante, fruit à une seule graine.

Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]

Il est possible de confondre Crataegus monogyna avec plusieurs espèces : Crataegus laevigata (Aubépine épineuse) ou Crataegus azarolus (Azérolier ou Épine d'Espagne).

Crataegus laevigata (Aubépine épineuse) se distingue par des rameaux étalés, une feuille presque entière (3 lobes peu prononcés au sommet) nettement en coin à la base. Sa fleur contient 2 ou 3 styles, son fruit trois noyaux.

Crataegus azarolus (Azérolier ou Épine d'Espagne) présent surtout en région méditerranéenne, avec des feuilles en forme de patte d'oie (entières à la base puis divisées en 3, parfois 5, lobes dentés). Petites fleurs regroupées en corymbes pourvues de 5 pétales, 20 étamines et 2 styles. Les fruits, cenelles appelées aussi azéroles (2 à 4 cm), sont comestibles avec une saveur légèrement acidulée et sont rouge vermillon ou jaunes avec 1 à 3 noyaux.

Crataegus monogyna (Aubépine à un style), quant à elle, a des feuilles nettement et profondément lobées (3, 5 ou 7 lobes dentés) non nettement en coin à la base. Sa fleur contient un style, son fruit un seul noyau.

A noter que les deux espèces Crataegus monogyna et Crataegus laevigata s'hybrident très facilement pour donner des individus aux caractères intermédiaires que l'on nomme alors Crataegus ×media.

Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]

Taux de germination attendu : 70-99% en region med. + stratification [3]


Durée de viabilité des graines : 2 à 3 ans

Aptitude à la germination en semis direct : aléatoire

Collecte des fruits[modifier | modifier le wikicode]

L'époque de récolte s'étend de septembre à octobre suivant les région. Il est conseillé de récolter sur des individus espacés d’au moins 10 m si la population est constituée d’individus isolés, tous les 20 m minimum si l’espèce est abondante localement, sur 10 sujets répartis sur la station si la densité est faible[4]. Les fruits sont récoltés à maturité, c'est à dire ferme et bien rouge. Ils peuvent également être récolté blet.

Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]

Les graines sont séparées de leur pulpe par frottement sur tamis de 8 ou grille fine, puis nettoyée à l'eau. Si les fruits sont trop durs, il est préférable de laisser pourrir en sacs plastiques ou en petits tas avant de les nettoyer. Le temps de dépulpage est d'environ 1 800 graines/heure en utilisant un tamis.[4] Une autre technique de dépulpage consiste à mettre les baies dans une bétonnière avec des pierres et de laisser tourner 1 h, puis de passer le tout au tamis.[4] Un trempage des graines permet de retirer la pulpe restante ainsi que les graines non viables (graines flottantes).

Une fois dépulpées, les graines sont séchées à l’air libre jusqu’à ce qu’elles ne soient plus humides au toucher, soit environ 24 à 48h après dépulpage. Il est important d'enlever dans cette étape de séchage uniquement l’eau libre ajoutée lors du dépulpage, sans dessécher complètement la graine. Les graines sont stockées en chambre froide (0 à 2° C) dans un contenant hermétique (boite ou sacs) étiqueté dedans et dessus.

Levée de dormance / semis[modifier | modifier le wikicode]

La durée de levée de dormance pour cette espèce est généralement comprise entre 1 an et demi, à 2 ans.

Il est préférable de semer les graines dès qu'elles sont mûres à l'automne dans un cadre froid, une partie des graines germera au printemps, bien que la plupart prennent probablement une autre année. Les semences stockées peuvent être très lentes et irrégulières à germer, elles doivent être stratifiées à chaud pendant 3 mois à 15 ° C, puis stratifiées à froid pendant encore 3 mois à 4 ° C. Cela peut prendre encore 18 mois pour germer. Scarifier la graine avant de la stratifier pourrait réduire ce temps. La fermentation de la graine pendant quelques jours dans sa propre pulpe peut également accélérer le processus de germination.[5]

Une autre source conseille d'entasser les fruits collectés avant leur pleine maturité et de les laisser pourrir puis de les stratifier dans du sable jusqu'à l'automne suivant. Le semis est ensuite effectué en pleine terre pour une germination en mai. Une partie seulement des semences germeront la première année. Ne garder les planches qu'une seule année. [6]

Une autre possibilité est de récolter la graine «verte» (dès que l'embryon s'est complètement développé mais avant que le tégument ne durcisse) et de la semer immédiatement dans un châssis froid. S'il est bien programmé, il peut germer au printemps. [5]

Si vous ne cultivez que de petites quantités de plantes, il est préférable de mettre les semis en pot dès qu'ils sont assez grands pour les manipuler et de les cultiver dans des pots individuels pour leur première année, en les plantant à la fin du printemps dans des lits de pépinière ou dans leur position finale.[5]

Lors de la culture de plus grandes quantités, il peut être préférable de les semer directement à l'extérieur dans un lit de semence, mais avec une protection contre les souris et autres créatures mangeuses de graines. Faites-les pousser dans le lit de semence jusqu'à ce qu'elles soient assez grandes pour être plantées, mais coupez les racines si elles doivent rester intactes pendant plus de deux ans.[5]

Le semis se réalise dans un substrat composé de 50 % tourbe / 50 % sable. Le semis est pratiqué en mars/avril en caissette. [4]

Multiplication par bouturage[modifier | modifier le wikicode]

La multiplication par bouturage des pousses de l'année en cours prélevées au début de l'été est possible.[7]

Élevage[modifier | modifier le wikicode]

Les graines semées en caissettes sont repiquées en godet un mois après la levée des graines.[4]

Après un semis en pleine terre, les plants sont très vigoureux et peuvent atteindre 1 m la première année.[6]

L'aubépine à un style est sensibles à l'oïdium.

Utilisation[modifier | modifier le wikicode]

Atouts : Arbuste de lisière, haie ou patch arbustifs intra-parcellaires - floraison, Impossible en milieux urbains en milieux urbains = par rapport a leurs épines - les MOA les rétirent de la liste, Diversificatin forestière, Milieux calcicole / Diversification des lisières forestières, Floraison printanière - arbuste
Impossible en milieux urbains en milieux urbains = par rapport a leurs épines [8] L'aubépine en tant que Rosaceae est un bon porte-greffe pour d'autres Rosaceae comme le poirier.


Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
  2. Crataegus monogyna. (2020, juillet 31). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 22:55, juillet 31, 2020 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Crataegus_monogyna&oldid=173452942.
  3. María Aránzazu Prada & Daniel Arizpe-Ochoa, "Riparian Tree and Shrub Propagation Handbook - An Aid to Riverine Restoration in the Mediterranean Region", 2008, isbn: 978 84 482 4965 6, lire en ligne, consulté le=2022-06-23
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 AFAC Agroforesteries. Guide technique collecte et mise en culture d'arbres et arbustes sauvages et locaux, édition de 2021 [en ligne]. https://afac-agroforesteries.fr/wp-content/uploads/2015/02/CAHIER-1-r%C3%A9colte-et-mise-en-culture-des-principales-esp%C3%A8ces.pdf
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Pfaf.org. Fiche Crataegus monogyna https://pfaf.org/user/plant.aspx?latinname=Crataegus+monogyna
  6. 6,0 et 6,1 KRÜSSMANN Gerd. La Pépinière Tome Premier, La multiplication des arbres, arbustes et conifères. édition de 1966, La maison rustique.
  7. Fichtner A, Wissemann V. "Biological Flora of the British Isles: Crataegus monogyna.". (2021);
  8. CNPMAI, Liste des espèces les plus demandées en Ile-de-France - Etude de la demande Végétal Local - Mai 2021 - CNPMAI

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Notes[modifier | modifier le wikicode]