Bonjour David
Les questions que tu soulèves sont aussi des interrogations chez moi. Effectivement, après avoir arraché au mieux fin novembre, les parcelles ne ressemblent plus à rien, surtout après un passage de lame souleveuse vibrante comme c'est le cas pour moi.
Selon le climat de la saison, semer un engrais vert se tente ( à base de seigle par exemple), c'est du moins mon objectif cette année. J'ai déjà semé des couverts tardivement pour d'autres cultures, mais tout dépend de la température. Ces deux dernières saisons j'ai laissé les parcelles se réenherber, ce qui peut aussi aller vite. L'autre alternative est simplement de bacher, c'est un moindre mal, mais dans mon cas c'est compliqué, fastidieux et toujours aléatoire (un bon coup de vent et zou tout est dans la haie).
Pour ce qui est de la rotation, si tu le peux c'est toujours mieux. Pour ma part, ayant assez de surface, je change de parcelle pour effectuer cette rotation, ce qui permet aussi de préparer la future parcelle pour limiter l'enherbement : l'année prochaine la pépinière va aller sur une parcelle qui était en blé cette année, ce qui a permis de la rendre plus "propre". J'ai en effet eu beaucoup de souci d'enherbement même avec du paillage plastique, et la problématique se pose aussi beaucoup pour les passe-pieds qui dans mon cas sont larges (80cm) sur lesquels je pense installer dorénavant des baches de toile tissées pour que tout soit couvert.
D'une manière générale, je trouve que l'itinéraire technique que nous suivons (type Lachaze comme tu dis) est à la fois l'optimum et en même temps plein de contraintes : je galère par exemple à trouver l'idéal pour la plantation, car planter à la canne à planter je commence à en avoir un peu ras la casquette, mais en même temps je ne trouve pas d'autre solution (à par acheter une planteuse à 25'000 €) qui soit aussi efficace et qui fasse un aussi bon boulot, avec la contrainte du paillage plastique ET de la pose d'ombrières après, avec une densité de 25 plants/m2.
Et dans cet itinéraire, le pire est surtout la maltraitance du sol... avec cette contrainte d'arrachage tardif (surtout si la pluie a rendu le terrain détrempé), avec une lame souleveuse énorme et donc un tracteur puissant...
Moi qui suis plutôt dans des pratiques "sol vivant" pour les légumes, c'est un peu difficile ... mais pour produire 30'000 plants RN, j'ai beau remuer tout ça dans tous les sens, quand on utilise pas de chimie, l'itinéraire actuel est le plus adapté.
Voilà, j'ai un peu débordé, mais pour revenir à la problématique du couvert, semer en décembre me paraît tout à fait envisageable et même indispensable . En tout cas il faut essayer.