Flore locale

Base de connaissances sur les végétaux locaux


Corylus avellana

De Flore locale

Noisetier, Coudrier, Avelinier
Nom scientifique : Corylus avellana L., 1753
Famille : Betulaceae

Voir aussi : telaBotanicainpnfloreAlpessiflore

Cépée de noisetier

Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Carte de répartition de l'espèce en France métropolitaine

Aire de répartition : commune partout sauf en région méditerranéenne et en Corse - jusqu’à 1700 m, de l’étage collinéen à la base de l’étage subalpin.

Données autécologiques : espèce de demi-ombre, ombre, sols plus ou moins riches en bases, pH basique à légèrement acide, conditions hydriques optimales mésophiles

Biotope primaire : forêts collinéennes et montagnardes, bois et forêts de ravins, lisières et clairières forestières, fruticées.

Caractéristiques biologiques : rejette de souche, faiblement drageonnant, monoïque.

Vecteur de pollinisation : anémophile et entomogame

Dissémination : zoochore

Sensibilité à l’hybridation : forte avec les variétés de production de fruits.

Système racinaire : horizontale largement étalé avec quelques racines verticales. [1] Fasciculé.[2]

Comestibilité : oui, l'amande de la noisette.

Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Arbuste ligneux vivace, de 5 à 10m de haut. Écorce lisse, brune cuivrée, marquée de lenticelles claires, s’enlevant en pellicules horizontales très minces. Rameaux alternes, les jeunes pubescents, poils hérissés rougeâtres. Bourgeons glabres, globuleux, protégés par 7 à 8 écailles vertes.[2]

Feuilles caduques, alternes, suborbiculaires ou cordées, largement obovales, acuminées, grandes de 5 à 12 cm de diamètre, pétiolées, à bord doublement denté et souvent lobulé, à la face inférieure finement pubescente sur les nervures.[2]

Fleurs réunies en chatons pendants ou dressés pour les mâles, les femelles en fascicules ovoïdes. Les fleurs sont unisexuées (espèce monoïque). Les fleurs mâles sont disposées en spirales, les femelles groupées par 2 à l’aisselle d’écailles caduques et dotées d’une bractée évoluant en involucre. Aucun tépale, 4 étamines, 2 carpelles soudés, ovaire infère.[2]

Fruits : akènes dont l’involucre bilobé et denté dépasse à peine du fruit (noisette).[2]

Critères de fiabilité : jeune rameau pubescent, hérissé de poils glanduleux, rougeâtres, feuilles alternes de 5 à 12 cm, suborbiculaires, cordées, dentées finement velues.

Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]

Aucune confusion possible avec d'autres espèces, sauf avec les variétés ornementales ou fruitières.

Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]

Taux de germination attendu : variable selon les lots et les années. 60% en conditions controlées [3]

Durée de viabilité des graines : ?

Aptitude à la germination en semis direct : bonne

Collecte des fruits[modifier | modifier le wikicode]

L'époque de collecte varie selon les région de mi-août / septembre. Le fruit sec est enveloppé d’une coque dure en grande partie recouverte d’un involucre foliacée. La collecte se fait sur l'arbre ou au sol. La quantité de noisettes collectées est estimée à 0,5 à 1 kg de fruits par heure.

Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]

Le nettoyage prend environ 30 minutes par kilogramme de fruits collectés pour suppression des fruits véreux ou vides. Il faut compter 1,1 à 1,2 kg de noisettes collectées pour obtenir 1 kg de noisettes à mettre en culture. Le nettoyage comprend la suppression de l’involucre foliacée (si demandé par le pépiniériste) et des fruits véreux (troués).

Séchage des graines 1 à 2 semaines à t° ambiante. Tri par flottaison 72 h avant la mise en stratification.

Le conditionnement se fait avec ou sans son involucre foliacée dans un contenant hermétique étiqueté dessus et dedans, chambre froide (0 à 2 °C).

Levée de dormance / semis[modifier | modifier le wikicode]

Une levée de dormance artificielle peut être entreprise par stratification immédiate après collecte (septembre à fin octobre) et semis mi-mars ou 1 an de stratification pour les graines sèches. La germination d'un lot s'étend souvent sur plusieurs mois et le pourcentage de germination est très variable selon les lots. Pour stratifier, il convient d'effectuer un trempage des graines 72 heures dans l’eau, un égouttage, puis une stratification froide (3 à 5° C) pendant 5 à 6 mois. Pendant la durée de stratification, il convient de vérifier régulièrement l'humidité du substrat et d'élimination les mauvaises graines.

Semer dès qu’au moins 5 % des graines ont germé en cagette sur un mélange de tourbe et écorce ou à la volée en plein champs. Il est également possible de semer régulièrement les noisettes piquées[Note 1] au fur et à mesure que la coque des graines fend lors de la stratification. Attention à ne pas casser le germe très fragile lors du semis.

Repiquage des plantules en plaques alvéolés (25/370 cc) 3 semaines à un mois après semis.

D'après une autre source[4], il est préférable de semer les noisettes dès qu'elles sont récoltées en automne sous châssis froid. La germination à lieu à la fin de l'hiver ou au printemps. Les semences stockées doivent être pré-trempées dans de l'eau tiède pendant 48 heures, puis soumises à 2 semaines de chaleur, suivies de 3 à 4 mois de stratification à froid. La germination à lieu entre 1 à 6 mois à 20°c. Superposition en automne.

Multiplication par bouturage[modifier | modifier le wikicode]

Le noisetier se multiplie mal par bouturage.

Multiplication par marcottage[modifier | modifier le wikicode]

Le marcottage par couchage de branches se pratique sur des jeunes plantes-mères de 2 à 3 ans minimum, qui ont été rabattus chaque année pour donner le maximum de pousses d'un an. Le marcottage se réalise de novembre jusqu'en janvier sur des baguettes d'un an. Attention à ce que la partie centrale de la plante-mère reste dégagée pour renouveler la pousse des baguettes. Il est préférable de marcotter de petits rameaux qui donnent de meilleurs résultats, car les rameaux trop vigoureux, ont tendance à mal raciner. Les jeunes marcottes sont prélevées du pied-mère entre novembre et janvier de l'année suivante. [5]

Une autre méthode, le marcottage en cépée consiste, en juin, à recouvrir la cépée de noisetier d'une couche de 10 à 15 cm de terre meubles humifère. Les jeunes rameaux formeront alors des racines à cet endroit. Les marcottes pourront être sevrées à l'automne ou au printemps suivant. Cette méthode à comme avantage de ne pas formé de coude comparé au marcottage par couchage.

Élevage[modifier | modifier le wikicode]

Les jeunes plantules de moins de 15 cm doivent être protégées des différents ravageurs (principalement rongeur) par grillage, suspension des plaques alvéolées ou toutes autres dispositions.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. avec un germe

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 UCLouvain. Flore écologique de Belgique. [en ligne] https://aidealareussite.uclouvain.be/mod/data/view.php?d=19&rid=914&filter=1
  3. Bradbeer (1968), "Studies in Seed Dormancy - IV. The Role of Endogenous Inhibitors and Gibberellin in the Dormancy and Germination of Corylus avellana L. Seeds"
  4. Pfaf.org. fiche Corylus avellana https://pfaf.org/user/plant.aspx?LatinName=Corylus+avellana
  5. KRÜSSMANN Gerd. La Pépinière Tome Premier, La multiplication des arbres, arbustes et conifères. édition de 1966, La maison rustique.


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