Acer campestre
Érable champêtre
Autres noms vernaculaires : Acéraille, Auzerole
Nom scientifique : Acer campestre L., 1753 [1]
Famille : Sapindaceae
Voir aussi : telaBotanica • inpn • floreAlpes • siflore
Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]
Aire de répartition : commune dans toutes la France métropolitaine. Plus rare ou absente en région méditerranéenne et dans les Landes.[2] La production de l'espèce convient à toutes les régions biogéographiques.
Données autécologiques : espèce héliophile ou demi ombre, sols riches en bases et en azote, pH basique à neutre, mésoxérophile à mésophile, calcicline.[2]
Biotope primaire : forêt des plateaux calcaires et basaltiques. Lisières forestières sur des sols drainants, riches en bases, sous climat chaud.
Caractéristiques biologiques : rejette de souche, monoïque ou polygame.
Vecteur de pollinisation : entomogame (insectes)
Dissémination : anémochore (vent)
Sensibilité à l’hybridation : forte, notamment avec Acer monspessulanum.
Comestibilité : les feuilles tendres des érables sont consommables crues ou cuites. [3]
Système racinaire : Système racinaire pivotant, qui à tendance à s'étaler dans les sols de bonne qualité. Le chevelu racinaire est dense avec une forte proportion de radicelles. [4]
Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]
Petit arbre de 6 à 15 m à écorce grise pâle, fissurée avec des crêtes liégeuses sur certains rameaux (écorce subéreuse). Les feuilles caduques, souvent petites, sont simples à 5 lobes arrondis et vertes sur les deux faces et aux sinus[Note 1] peu profonds. Les rameaux et les feuilles sont opposées. Les fleurs jaune-vert regroupées en corymbe apparaissent avec les feuilles entre avril et mai. Le fruit est composé d'un double samare (disamare) aux ailes disposées dans le prolongement l'une de l'autre.
image écorce liégeuse
image feuilles opposées à lobes arrondis et sinus profonds
image fleurs verdâtres
image port pendant floraison
image de disamares à ailes sur le même plan
Critères de fiabilité : écorce liégeuse, feuilles opposées à 5 lobes arrondis, double samare aux ailes disposées dans le prolongement l'une de l'autre.
Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]
Une confusion est possible avec Acer opalus, qui se distingue par des feuilles assez grandes et des lobes courts au nombre de 5 à 7. Les sinus sont peu profonds sur Acer opulus. Les disamares sont à ailes parallèles, ou formant un angles aigu.
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Une confusion est possible avec Acer ×bornmuelleri, hybride entre Acer campestre et Acer monspessulanum, présentant des caractères intermédiaires entre les deux espèces. Les feuilles de cet hybride ressemble à celle de l'érable de Montpellier et ont généralement 3 lobes marqués avec de petits lobes en plus.
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Les jeunes individus de Viburnum opulus peuvent se confondre avec l'érable champêtre. Le feuillage opposé et lobé de la viorne obier se distingue néanmoins par des lobes sinués-dentés. Aucun doute néanmoins lors de la récolte des fruits.
image
Une confusion avec les autres érables indigènes sont peu probables, ceux-ci possédant des limbes à lobes aigus.
Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]
Le taux de germination, aléatoire, est souvent de 10% des graines viables collectées.
Récolte des fruits[modifier | modifier le wikicode]
Les disamares peuvent être récoltée verte, au tout début du brunissement (lorsque la graine est bien développée mais avant qu'elle n'ait séché et produise des inhibiteurs de germination). Si la graine est récoltée trop tôt, elle produira des plantes très faibles ou aucune plante du tout. [5] Sinon collecter les fruits à maturité (brun et sec) sur l'arbre. Le temps de récolte est estimé à 3h/kg de fruit. La collecte des fruits en hauteur est possible (gaulage avec pose d'une bâche). Les individus récoltables sont souvent disséminés. [2]
Point de vigilance lors de la collecte des fruits : éviter de récolter lorsqu'il y a du vent, les samares se dispersent très facilement.
Un point de contrôle de la viabilité des graines est fortement conseillé avant la collecte sur chaque individus. Pour cela, couper plusieurs samares au couteau. L'intérieur des graines viables est vert, celle des graines non viable est marron. Changer d'individus si la majorité des graines testées ne sont pas viable.[2]
Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]
Si les graines ne sont pas semées directement, les samares sont séchés une à deux semaines à température ambiante puis les ailes sont retirées par frottement sur une grille, un tamis ou dans un contenant. Le temps de désailage est estimé à 5 minutes pour 100g de graines prêtes. Si les graines sont semées directement, le désailage des samares n'est pas nécessaire.
Les graines désailées sont conditionnées dans un sac plastique fermé et étiqueté, puis stocké au froid à une température de 3 à 5°C, en vue d'une stratification. La durée de viabilité des graines stockées n'est pas connue.
Semis[modifier | modifier le wikicode]
L'espèce à une bonne aptitude à la germination en semis direct. Sont semés des graines récoltées vertes ou à maturité. Le semis se fait dans un châssis froid dès que les graines sont mûrs, elles germent généralement au printemps suivant. Les graines récoltées vertes devraient germer à la fin de l'hiver.[5]
Après un semis direct, les levées sont faibles et s'étalent sur l'année. A l'inverse, de premiers retours d'expérience[2] montrent que des graines conservées au frais pendant une année puis mises en stratification (méthode décrite ci-dessous) aboutissent à un meilleur taux de germination (de presque 100% du lot de graine).
La levée de dormance s'étend sur 4 à 5 mois. Pour lever artificiellement la dormance , il est conseillé de procéder ainsi : trempage des graines pendant 24 à 48 heures, puis stratification chaude pendant 1 mois (à 20°C) suivi d'une stratification froide pendant 4 à 5 mois (3 - 5 ° C). Le semis à lieu au printemps en pleine terre, en cagette.
La germination peut être lente. La stratification, qui peut parfois prend environ 12 mois, réussit avec la plupart des espèces d'érables.[5]
Les plants sont ensuite repiqués en plaques alvéolées une fois qu'il sont suffisamment grands pour être manipulés.
Multiplication par bouturage[modifier | modifier le wikicode]
Prélever les boutures de jeunes pousses en juin ou juillet. Les boutures doivent avoir 2 à 3 paires de feuilles, plus une paire de bourgeons à la base. Retirez une très fine tranche d'écorce à la base de la bouture. Utiliser une hormone de bouturage pour améliorer l'enracinement. Les boutures sont mise en terre directement. Les boutures enracinées doivent montrer une nouvelle croissance pendant l'été, sinon elles ne survivront probablement pas à l'hiver.[5]
Élevage[modifier | modifier le wikicode]
Techniques d'élevage pour plants supérieur à 15 cm de hauteur.
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
Notes[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Echancrures séparant deux lobes
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ INPN/MNHM. Le référentiel taxonomique TAXREF v14.0 mise en ligne le 15 décembre 2020. https://inpn.mnhn.fr/programme/referentiel-taxonomique-taxref
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 AFAC Agroforesteries. Cahier techniques 1 - Récolte et mise en culture des principales espèces, édition de 2019 [en ligne]. https://afac-agroforesteries.fr/wp-content/uploads/2015/02/CAHIER-1-r%C3%A9colte-et-mise-en-culture-des-principales-esp%C3%A8ces.pdf
- ↑ COUPLAN, François; STYNER, Eva. Guide des plantes sauvages toxiques et comestibles. Édition delachaux et niestlé, 2009.
- ↑ Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Pfaf.org. Fiche Acer campestre https://pfaf.org/user/Plant.aspx?LatinName=Acer+campestre
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