Différences entre versions de « Calendrier de collecte »
(Page créée avec « Cette page est en cours de construction... ») |
(Création page Calendrier de collecte) |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | + | == Élaborer son propre calendrier == | |
+ | Après avoir localisé les sites potentiels de collecte, il convient d'organiser son planning et pour se faire, il est nécessaire de se constituer un calendrier de collecte. Ce calendrier est amené à évoluer et à être affiné, année après année, en fonction de l'expérience acquise. | ||
+ | |||
+ | La date de collecte dépend du degré de maturité des fruits qui lui-même dépend de nombreux facteurs (météo, sol, altitude…) variables d'une année sur l'autre et d’un site à l’autre. Ainsi lors d’une année sèche et chaude, la production de fruits pourra être nettement plus précoce. | ||
+ | |||
+ | En général, les espèces fructifient plus précocement dans le sud que dans le nord, en plaine qu’en altitude, sur coteau ensoleillé que dans les secteurs ombragés, mais il peut y avoir des contre-exemples. | ||
+ | |||
+ | Afin de vous aider dans la constitution de la base de votre propre calendrier, vous trouverez ci-dessous un calendrier qui synthétise le retour d‘expériences de 6 structures représentatives des principales zones géographiques de la marque, dont certaines collectent depuis 2010. | ||
+ | |||
+ | Sur ce calendrier figurent la plupart des espèces présentées en détail dans ce cahier technique. Il n’est pas exhaustif. À chaque collecteur de le compléter en fonction de sa situation. Ce calendrier doit être utilisé avec prudence. Ses données ne sont qu’indicatives. Rien ne remplace l’expérience de terrain. | ||
+ | |||
+ | Ainsi, à sa lecture, il ne faut pas déduire que le Prunellier (Prunus spinosa) est collectable pendant 5 mois, de début août à fin décembre, mais que, en fonction de votre situation géographique, des conditions climatiques et des conditions particulières du site de collecte, il faudra commencer à être attentif dès le mois d’août et surveiller la maturité des fruits. | ||
+ | |||
+ | Il est surtout utile comme base de constitution de votre propre calendrier. Il permet notamment d’organiser son programme de collecte d’après la succession des espèces qui reste généralement valable d’une année sur l’autre. Vous trouverez sur le site de l’Afac-Agroforesteries, un fond de calendrier sous format Excel à votre disposition : https://afac-agroforesteries.fr/collectevegetal-local/ | ||
+ | |||
+ | == Calendrier de collecte == | ||
+ | ''Rubrique en cours de construction...'' | ||
+ | |||
+ | == Trucs et astuces == | ||
+ | '''Avoir une vision quantitative précise sur les graines à collecter''' | ||
+ | |||
+ | Demandez au préalable au(x) pépiniériste(s) avec qui vous travaillez le poids de graines ou de fruits attendus pour ne pas trop (ou trop peu) collecter. Pesez les kilos de fruits collectés et, une fois nettoyés, pesez le poids de graines équivalentes par espèce. Prenez le temps de consigner ces données qui doivent être renseignées dans les fiches de collecte. Ces données vous permettront de mieux calibrer, année après année, vos besoins de collecte et vos coûts de revient par espèce. | ||
+ | |||
+ | '''Connaître les espèces sensibles''' | ||
+ | |||
+ | Il faut maîtriser son calendrier de fructification et ajuster l’année en cours qui est plus ou moins en avance selon les conditions météorologiques. Certaines espèces sont appréciées des oiseaux migrateurs et il faut être vigilant pour passer avant eux (ex : cornouiller sanguin ou sureau noir). D’autres sont appréciées des blaireaux et des campagnols et alors il faut passer souvent : minimum une fois par semaine pour le cormier ou le noisetier dont les fruits qui tombent au sol sont vite mangés. Ces espèces imposent d’être souvent présent sur site : constituez-vous un réseau de sites proches de chez vous pour réduire les temps et coûts de trajets. Heureusement, certaines espèces requièrent moins d’attention, car leurs graines ne tombent pas dès maturité et sont peu consommées : l’églantier, le troène, le néflier, le pommier (même si les pommes sont pourries au sol, les graines restent bonnes ; les animaux les mangent mais tardivement). Ce qui laisse plus de temps pour les collecter et optimiser les déplacements. | ||
+ | |||
+ | '''Avant de se déplacer, assurez-vous que les fruits sont à maturité !''' | ||
+ | |||
+ | Pour cela, il est utile d’avoir des “témoins” d’un maximum d’espèces chez soi ou aux alentours pour suivre la maturité. Entretenir un “réseau” d’informateurs peut également éviter les déplacements infructueux : pensez pour cela à garder de bons contacts avec les propriétaires des sites. Vous pourrez échanger avec eux par téléphone pour connaître la maturité des fruits, savoir si les espèces sont collectables ou non sur leurs secteurs. | ||
+ | |||
+ | '''Bien renseigner ses fiches de collecte, outil de mémoire précieux''' | ||
+ | |||
+ | Remplissez scrupuleusement les informations des fiches de collecte exigées par la marque Végétal local et ajoutez des informations en sus qui vous permettront de mieux connaître les sites sur le long terme. Exemple : nombre de pieds collectables, présence ou non de faune sauvage, observations sur l’impact des canicules/ sécheresses sur les espèces … Il peut également être pertinent de noter des informations qui peuvent paraître anodines mais qui permettront à une autre personne de gagner du temps (où se garer, qui contacter…). Au final, plus vous prendrez le temps de collecter ces enseignements, plus vous pourrez garantir une activité de collecte efficace sur le long terme. | ||
+ | |||
+ | Ces informations pourront également être renseignées via le nouveau logiciel de gestion de production de graines et semences d'origine sauvage et locale développé par l'Afac-Agroforesteries. |
Version du 16 juin 2021 à 10:52
Élaborer son propre calendrier[modifier | modifier le wikicode]
Après avoir localisé les sites potentiels de collecte, il convient d'organiser son planning et pour se faire, il est nécessaire de se constituer un calendrier de collecte. Ce calendrier est amené à évoluer et à être affiné, année après année, en fonction de l'expérience acquise.
La date de collecte dépend du degré de maturité des fruits qui lui-même dépend de nombreux facteurs (météo, sol, altitude…) variables d'une année sur l'autre et d’un site à l’autre. Ainsi lors d’une année sèche et chaude, la production de fruits pourra être nettement plus précoce.
En général, les espèces fructifient plus précocement dans le sud que dans le nord, en plaine qu’en altitude, sur coteau ensoleillé que dans les secteurs ombragés, mais il peut y avoir des contre-exemples.
Afin de vous aider dans la constitution de la base de votre propre calendrier, vous trouverez ci-dessous un calendrier qui synthétise le retour d‘expériences de 6 structures représentatives des principales zones géographiques de la marque, dont certaines collectent depuis 2010.
Sur ce calendrier figurent la plupart des espèces présentées en détail dans ce cahier technique. Il n’est pas exhaustif. À chaque collecteur de le compléter en fonction de sa situation. Ce calendrier doit être utilisé avec prudence. Ses données ne sont qu’indicatives. Rien ne remplace l’expérience de terrain.
Ainsi, à sa lecture, il ne faut pas déduire que le Prunellier (Prunus spinosa) est collectable pendant 5 mois, de début août à fin décembre, mais que, en fonction de votre situation géographique, des conditions climatiques et des conditions particulières du site de collecte, il faudra commencer à être attentif dès le mois d’août et surveiller la maturité des fruits.
Il est surtout utile comme base de constitution de votre propre calendrier. Il permet notamment d’organiser son programme de collecte d’après la succession des espèces qui reste généralement valable d’une année sur l’autre. Vous trouverez sur le site de l’Afac-Agroforesteries, un fond de calendrier sous format Excel à votre disposition : https://afac-agroforesteries.fr/collectevegetal-local/
Calendrier de collecte[modifier | modifier le wikicode]
Rubrique en cours de construction...
Trucs et astuces[modifier | modifier le wikicode]
Avoir une vision quantitative précise sur les graines à collecter
Demandez au préalable au(x) pépiniériste(s) avec qui vous travaillez le poids de graines ou de fruits attendus pour ne pas trop (ou trop peu) collecter. Pesez les kilos de fruits collectés et, une fois nettoyés, pesez le poids de graines équivalentes par espèce. Prenez le temps de consigner ces données qui doivent être renseignées dans les fiches de collecte. Ces données vous permettront de mieux calibrer, année après année, vos besoins de collecte et vos coûts de revient par espèce.
Connaître les espèces sensibles
Il faut maîtriser son calendrier de fructification et ajuster l’année en cours qui est plus ou moins en avance selon les conditions météorologiques. Certaines espèces sont appréciées des oiseaux migrateurs et il faut être vigilant pour passer avant eux (ex : cornouiller sanguin ou sureau noir). D’autres sont appréciées des blaireaux et des campagnols et alors il faut passer souvent : minimum une fois par semaine pour le cormier ou le noisetier dont les fruits qui tombent au sol sont vite mangés. Ces espèces imposent d’être souvent présent sur site : constituez-vous un réseau de sites proches de chez vous pour réduire les temps et coûts de trajets. Heureusement, certaines espèces requièrent moins d’attention, car leurs graines ne tombent pas dès maturité et sont peu consommées : l’églantier, le troène, le néflier, le pommier (même si les pommes sont pourries au sol, les graines restent bonnes ; les animaux les mangent mais tardivement). Ce qui laisse plus de temps pour les collecter et optimiser les déplacements.
Avant de se déplacer, assurez-vous que les fruits sont à maturité !
Pour cela, il est utile d’avoir des “témoins” d’un maximum d’espèces chez soi ou aux alentours pour suivre la maturité. Entretenir un “réseau” d’informateurs peut également éviter les déplacements infructueux : pensez pour cela à garder de bons contacts avec les propriétaires des sites. Vous pourrez échanger avec eux par téléphone pour connaître la maturité des fruits, savoir si les espèces sont collectables ou non sur leurs secteurs.
Bien renseigner ses fiches de collecte, outil de mémoire précieux
Remplissez scrupuleusement les informations des fiches de collecte exigées par la marque Végétal local et ajoutez des informations en sus qui vous permettront de mieux connaître les sites sur le long terme. Exemple : nombre de pieds collectables, présence ou non de faune sauvage, observations sur l’impact des canicules/ sécheresses sur les espèces … Il peut également être pertinent de noter des informations qui peuvent paraître anodines mais qui permettront à une autre personne de gagner du temps (où se garer, qui contacter…). Au final, plus vous prendrez le temps de collecter ces enseignements, plus vous pourrez garantir une activité de collecte efficace sur le long terme.
Ces informations pourront également être renseignées via le nouveau logiciel de gestion de production de graines et semences d'origine sauvage et locale développé par l'Afac-Agroforesteries.