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Différences entre versions de « Acer monspessulanum »

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'''<big>Érable de Montpellier,</big>''' Agas, Azerou, Violonier (provençal)<br>Nom scientifique : ''Acer monspessulanum'' L., 1753 <br>Famille : Sapindaceae  
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'''<big>Érable de Montpellier</big>'''<big>,</big> Agas, Azerou, Violonier (provençal)<br>Nom scientifique : ''Acer monspessulanum'' L., 1753 <br>Famille : Sapindaceae  
  
 
Voir aussi : [https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-182-synthese telaBotanica] • [https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/79763 inpn] • [https://www.florealpes.com/fiche_erablemontp.php floreAlpes] • [http://siflore.fcbn.fr/?cd_ref=79763&r=metro siflore]
 
Voir aussi : [https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-182-synthese telaBotanica] • [https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/79763 inpn] • [https://www.florealpes.com/fiche_erablemontp.php floreAlpes] • [http://siflore.fcbn.fr/?cd_ref=79763&r=metro siflore]

Version du 17 février 2021 à 22:53

Érable de Montpellier, Agas, Azerou, Violonier (provençal)
Nom scientifique : Acer monspessulanum L., 1753
Famille : Sapindaceae

Voir aussi : telaBotanicainpnfloreAlpessiflore

Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Carte de répartition de l'espèce en France métropolitaine

Aire de répartition : Commune en région méditerranéenne. Également présente dans le Sud-Ouest, le long de la Garonne et en Charentes, ainsi que dans la vallée du Rhône jusqu'en Bourgogne. [1] La production de l'espèce convient aux régions biogéographiques suivantes : Zone méditerranéenne, Zone Sud-Ouest.

Espèce protégée : Bourgogne[2]

Données autécologiques : espèce méridionale craignant les hivers rigoureux. Héliophile ou demi ombre, sols plus ou moins riches en bases, PH basiqueà neutre, sols peu profond, secs et aérés. Xérophile.

Biotope primaire : Bois clairs, garrigues, rocailles, rochers ensoleillés. Forêts méditerranéennes, supraméditéranéennes, colinéennes thermophiles ou de pentes rocheuses.

Caractéristiques biologiques : rejette de souche, monoïque ou polygame.

Vecteur de pollinisation : entomogame

Dissémination : anémochore

Sensibilité à l’hybridation : forte, notamment avec Acer campestre

Système racinaire : pivotante [3]

Comestibilité : les feuilles tendres des érables sont consommables crues ou cuites.[4]

Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Arbuste à petit arbre de 4 à 15 m de hauteur, à écorce lisse de couleur grise se fendillant verticalement. Le houppier, très ramifié est généralement dressé mais s'arrondit avec l'âge. Les feuilles sont opposées, petites (de 3 à 6 cm), simples, à 3 lobes arrondis et égaux, à long pétiole, vertes et luisantes dessus. En automne, les feuilles prennent des teintes rouges ou or. Les fleurs jaune-vert, groupées en corymbes retombants, apparaissent avant et avec les premières feuilles entre avril et mai. Les doubles samares (les fruits) sont pendants, aux ailes quasi parallèles.

Image des feuilles opposé à 3 lobes et à long pétiole

Image disamares à ailes quasi parallèles

Image écorce lisse à fente verticale

Image fleur jaune-vert retombantes

image ramure dense

image port de l'arbre

Critères de fiabilité : petites feuilles (3-6 cm) à long pétiole, 3 lobes arrondis et égaux, luisante dessus. Double samares pendantes à ailes quasi parallèles. [5]

Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]

Une confusion est possible avec Acer ×bornmuelleri, hybride entre Acer campestre et Acer monspessulanum, présentant des caractères intermédiaires entre les deux espèces. Les feuilles de cet hybride ressemble à celle de l'érable de Montpellier et ont généralement 3 lobes marqués avec de petits lobes en plus. Une grande vigilance est requise lors de la collecte de l'espèce.

image

Une confusion avec les autres espèces d'érables indigènes est peu probable, toutes les autres espèces d'érables possédant des feuilles avec plus de 3 lobes.

Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]

Collecte des fruits[modifier | modifier le wikicode]

L'époque de collecte des samares varie selon les région de mi-septembre à mi-novembre. Les disamares peuvent être collectés avant la pleine maturité, non secs. Sinon collecter les fruits à maturité (brun et sec) sur l'arbre. La collecte des fruits en hauteur est possible par gaulage avec pose d'une bâche pour récupérer les samares. Les individus récoltables sont souvent disséminés.[5]

Point de vigilance lors de la collecte des fruits : éviter de récolter lorsqu'il y a du vent, les samares se dispersent très facilement.[5]

Un point de contrôle de la viabilité des graines est fortement conseillé avant la collecte sur chaque individus. Pour cela, couper plusieurs samares au couteau. L'intérieur des graines viables est vert, celle des graines non viable est marron. Changer d'individus si la majorité des graines testées ne sont pas viable.[5]

Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]

Si les graines ne sont pas semées directement, les samares sont séchés une à deux semaines à température ambiante puis les ailes sont retirées par frottement sur une grille, un tamis ou dans un contenant en frottant les samares entre des gants. Le temps de désailage est estimé à 5 minutes pour 100g de graines prêtes. Si les graines sont semées directement, le désailage des samares n'est pas nécessaire.

Les graines désailées sont conditionnées dans un sac plastique fermé et étiqueté, puis stocké au froid à une température de 3 à 5°C, en vue d'une stratification. La durée de viabilité des graines stockées n'est pas connue.

Levée de dormance / semis[modifier | modifier le wikicode]

L'espèce à une bonne aptitude à la germination en semis direct après récolte. La dormance de la graine s'étend sur 4 à 5 mois. Pour lever artificiellement la dormance , il est conseillé de procéder ainsi : trempage des graines pendant 24 à 48 heures, puis :

  • soit une stratification chaude pendant 1 mois (à 20°C) suivi d'une stratification froide pendant 3 mois (3 - 5 ° C),
  • soit une stratification froide pendant 4 à 5 mois.

Le semis à lieu au printemps en cagette à la volée.

Élevage[modifier | modifier le wikicode]

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Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Rameau J.-C., Mansion D., Dumé G. & coll. Flore forestière française, guide écologique illustré, Tome 1 : plaines et collines. Institut pour le développement forestier, Centre National de la Propriété Forestière, 2018. 2464 pages.
  2. Arrêté du 27 mars 1992 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Bourgogne complétant la liste nationalehttps://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000358299
  3. Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
  4. COUPLAN, François; STYNER, Eva. Guide des plantes sauvages toxiques et comestibles. Édition delachaux et niestlé, 2009.
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 AFAC Agroforesteries. Cahier techniques 1 - Récolte et mise en culture des principales espèces, édition de 2019 [en ligne]. https://afac-agroforesteries.fr/wp-content/uploads/2015/02/CAHIER-1-r%C3%A9colte-et-mise-en-culture-des-principales-esp%C3%A8ces.pdf

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