Flore locale

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==Caractéristiques de l'espèce==
 
==Caractéristiques de l'espèce==
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'''Statuts''' : indigène, non protégée non menacée. !! Classée invasive potentielle en Bretagne et Basse-Normandie !! <ref>https://bassin-elorn.fr/wp-content/uploads/2017/12/Invasives-de-Bretagne.pdf </ref> <ref>http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2014/04/liste-plantes-vasculaires-invasives-de-Basse-Normandie-2013.pdf</ref>
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[[Fichier:Acepse CarteRepartition.png|vignette|Carte de répartition de l'espèce en France métropolitaine]]
 
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'''Aire de répartition''' : Assez commune dans la moitié nord-est de la France. Disséminé en montagne.<ref>Rameau J.-C., Mansion D., Dumé G. & coll. '''Flore forestière française, guide écologique illustré, Tome 1 : plaines et collines'''. Institut pour le développement forestier, Centre National de la Propriété Forestière, 2018. 2464 pages.</ref> La production de l'espèce convient aux régions biogéographiques suivantes : Alpes, Bassin Parisien Nord, Bassin Rhône Saône Jura, Zone méditerranéenne, Zone Nord Est.   
 
'''Aire de répartition''' : Assez commune dans la moitié nord-est de la France. Disséminé en montagne.<ref>Rameau J.-C., Mansion D., Dumé G. & coll. '''Flore forestière française, guide écologique illustré, Tome 1 : plaines et collines'''. Institut pour le développement forestier, Centre National de la Propriété Forestière, 2018. 2464 pages.</ref> La production de l'espèce convient aux régions biogéographiques suivantes : Alpes, Bassin Parisien Nord, Bassin Rhône Saône Jura, Zone méditerranéenne, Zone Nord Est.   
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'''Comestibilité''' : les feuilles tendres des érables sont consommables crues ou cuites. <ref>'''COUPLAN, François; STYNER, Eva'''. Guide des plantes sauvages toxiques et comestibles. Édition delachaux et niestlé, 2009.</ref>
 
'''Comestibilité''' : les feuilles tendres des érables sont consommables crues ou cuites. <ref>'''COUPLAN, François; STYNER, Eva'''. Guide des plantes sauvages toxiques et comestibles. Édition delachaux et niestlé, 2009.</ref>
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==Description de l'espèce==
 
==Description de l'espèce==
 
L'érable sycomore est le plus grand des nos érables : sa taille peut atteindre 40 mètres et son tronc dépasser 1 mètre de diamètre. Bien que ce soit un compagnon habituel des chênaies et des hêtraies montagnardes, on ne rencontre que rarement en Lozère des arbres adultes dans leur milieu naturel. Presque tous sont des arbres de parcs ou plantés au bord des routes.   
 
L'érable sycomore est le plus grand des nos érables : sa taille peut atteindre 40 mètres et son tronc dépasser 1 mètre de diamètre. Bien que ce soit un compagnon habituel des chênaies et des hêtraies montagnardes, on ne rencontre que rarement en Lozère des arbres adultes dans leur milieu naturel. Presque tous sont des arbres de parcs ou plantés au bord des routes.   
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===Collecte des fruits===
 
===Collecte des fruits===
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Collecter les samares à maturité courant septembre.<ref name=":2" />
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=== Nettoyage et extraction des graines ===
 
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Faire sécher les graines quelques semaines et les conserver, très au sec, en sacs. '''Bien protéger contre les souris'''.<ref name=":2" />
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=== Séchage et stockage des graines ===
 
=== Séchage et stockage des graines ===
 
=== Levée de dormance / semis ===
 
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La graine peut être collectée « verte » (lorsqu'elle s'est complètement développée mais avant qu'elle ait séché et produit des inhibiteurs de germination) et semée immédiatement. Il devrait germer en fin d'hiver. Si la graine est collectée trop tôt, elle produira des plantes très faibles ou pas de plantes du tout. Lorsqu'ils sont assez grands pour être manipulés, repiquez les plants individuellement.<ref name=":0" />
 
La graine peut être collectée « verte » (lorsqu'elle s'est complètement développée mais avant qu'elle ait séché et produit des inhibiteurs de germination) et semée immédiatement. Il devrait germer en fin d'hiver. Si la graine est collectée trop tôt, elle produira des plantes très faibles ou pas de plantes du tout. Lorsqu'ils sont assez grands pour être manipulés, repiquez les plants individuellement.<ref name=":0" />
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Il est conseillé de stratifier dans un sable humide et tenir au frais, jusqu'à 6 semaines environ avant le semis. Semer les graines en mars. La germination se fera après 2 à 4 semaines après semis. La protection contre les gelées printanières est particulièrement importante. Il est également possible de semer à l'automne, immédiatement après collecte. 400 à 500 plants par mètres carré.<ref name=":2">Krüssmann, Gerd. "La pépinière Tome 1 - Multiplication des arbres, arbustes, conifères et arbres fruitiers". La Maison rustique, 1966.</ref>
  
 
== Multiplication par bouturage ==
 
== Multiplication par bouturage ==
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== Élevage ==
 
== Élevage ==
Techniques d'élevage pour plants supérieur à 15 cm de hauteur.
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De culture facile, il préfère un sol bien humide et bien drainé et une position ensoleillée, mais tolère la plupart des conditions, y compris les sols pauvres et un peu d'ombre. Pousse bien dans les sols argileux lourds. N'aime pas les sols humides. Pousse mieux dans les régions les plus fraîches. Très résistant au vent, tolère l'exposition maritime bien qu'il soit souvent taillé au vent et au sel dans les zones très exposées.<ref name=":0" />
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Arbre peut être envahissant, il s'auto-sème librement et inhibe la croissance des plantes voisines. C'est souvent l'un des premiers arbres à coloniser les terres ouvertes. Il se développe rapidement et s'établit rapidement. <ref name=":0" />
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La chlorose peut parfois se développer à la suite d'une carence en fer lorsque les plantes sont cultivées dans des sols alcalins, mais en général, les érables ne sont pas difficiles quant au pH du sol. Les plantes sont sujettes à la maladie de la suie - celle-ci n'est pas mortelle et survient le plus souvent les années qui suivent des étés chauds. <ref name=":0" />
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Les arbres mettent 25 ans à produire à partir de graines.<ref name=":0" />
  
 
==Notes et références==
 
==Notes et références==

Version actuelle datée du 21 mars 2024 à 14:02

Érable sycomore, Faux platane, Grand Érable
Nom scientifique : Acer pseudoplatanus L., 1753
Famille : Sapindaceae

Voir aussi : telaBotanicainpnfloreAlpessiflore

Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

Statuts : indigène, non protégée non menacée. !! Classée invasive potentielle en Bretagne et Basse-Normandie !! [1] [2]

Carte de répartition de l'espèce en France métropolitaine

Aire de répartition : Assez commune dans la moitié nord-est de la France. Disséminé en montagne.[3] La production de l'espèce convient aux régions biogéographiques suivantes : Alpes, Bassin Parisien Nord, Bassin Rhône Saône Jura, Zone méditerranéenne, Zone Nord Est.

Données autécologiques : espèce de demi-ombre, sols frais et bien aérés. Espèce mésophile, pH neutre à large amplitude.

Biotope primaire : bois, haies, lisières, forêts collinéennes à montagnardes, ripisylve.

Caractéristiques biologiques : feuillage caduque,

Vecteur de pollinisation : anémogamie et entomogamie

Dissémination : anémochorie

Sensibilité à l’hybridation : ?

Système racinaire : pivotant et colonisant les couches supérieurs du sol. [4]

Comestibilité : les feuilles tendres des érables sont consommables crues ou cuites. [5]

Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]

L'érable sycomore est le plus grand des nos érables : sa taille peut atteindre 40 mètres et son tronc dépasser 1 mètre de diamètre. Bien que ce soit un compagnon habituel des chênaies et des hêtraies montagnardes, on ne rencontre que rarement en Lozère des arbres adultes dans leur milieu naturel. Presque tous sont des arbres de parcs ou plantés au bord des routes.

Le sycomore fleurit au mois d'avril, une quinzaine de jours après l'érable plane.

Les fleurs qui apparaissent après les feuilles sont groupées en longues grappes pendantes, jaunâtres.

Comme l'érable plane le sycomore a de grandes feuilles pouvant atteindre 30 cm. Elles sont découpées en cinq lobes à extrémités peu pointues (très effilés chez l'érable plane). Les sinus qui séparent les lobes sont étroits et aigus. La face supérieure est vert sombre et glabre, l'inférieure est vert glauque à nervures poilues (à peu près de même couleur et glabres sur les deux faces chez l'érable plane).

Les fruits sont des disamares avec une aile nettement plus large à son extrémité. L'angle des samares très variable ente aigu et obtus n'est pas un bon critère de reconnaissance. En revanche l'intérieur du fruit est recouvert de poils. Ce seul caractère permet de distinguer le sycomore de l'érable plane et de l'érable duret.

L'écorce d'abord lisse s'écaille par plaques comme celle du platane chez les arbres âgés (alors que celle de l'érable plane, Acer platanoides, est craquelée comme celle du frêne) ; ce caractère est commun avec l'érable à feuilles d'obier (Acer opalus).

Critères de fiabilité : feuilles plus ou moins dentées à sinus étroits et aigus, pétiole élargie à la base.

Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]

Une confusion est possible avec l'érable plane, Acer platanoides, lequel a, sur ses feuilles des sinus le plus le souvent à concavités arrondies et à angle ouvert.

Une autre confusion est possible avec Acer opalus, lequel à sur ses feuilles des sinus à angle plus ou moins droit.

Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]

Taux de germination attendu : 40% à 20°C, 90% à 5°C[6]

Nombre de graines au kg : 8 500

Durée de viabilité des graines :

Collecte des fruits[modifier | modifier le wikicode]

Collecter les samares à maturité courant septembre.[7]

Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]

Faire sécher les graines quelques semaines et les conserver, très au sec, en sacs. Bien protéger contre les souris.[7]

Séchage et stockage des graines[modifier | modifier le wikicode]

Levée de dormance / semis[modifier | modifier le wikicode]

Il est conseillé de semer les graines dès qu'elles sont mûres dans un châssis froid, elles germent généralement au printemps suivant. Peut être lent à germer. Les graines ne doivent pas être séchées en dessous de 35 % d'humidité. Si les semences sont stockées, un pré-trempage pendant 24 heures puis une stratification froide pendant 2 à 4 mois à 1 - 8°c est conseillé.[8]

La graine peut être collectée « verte » (lorsqu'elle s'est complètement développée mais avant qu'elle ait séché et produit des inhibiteurs de germination) et semée immédiatement. Il devrait germer en fin d'hiver. Si la graine est collectée trop tôt, elle produira des plantes très faibles ou pas de plantes du tout. Lorsqu'ils sont assez grands pour être manipulés, repiquez les plants individuellement.[8]

Il est conseillé de stratifier dans un sable humide et tenir au frais, jusqu'à 6 semaines environ avant le semis. Semer les graines en mars. La germination se fera après 2 à 4 semaines après semis. La protection contre les gelées printanières est particulièrement importante. Il est également possible de semer à l'automne, immédiatement après collecte. 400 à 500 plants par mètres carré.[7]

Multiplication par bouturage[modifier | modifier le wikicode]

Boutures de jeunes pousses en juin ou juillet. Les boutures doivent avoir 2 à 3 paires de feuilles, plus une paire de bourgeons à la base. Retirez une très fine tranche d'écorce à la base de la bouture, l'enracinement est amélioré si une hormone d'enracinement est utilisée. Les boutures enracinées doivent montrer une nouvelle croissance pendant l'été avant d'être rempotées, sinon elles ont peu de chances de survivre à l'hiver. [8]

Multiplication par marcottage[modifier | modifier le wikicode]

Le marcottage est pratiqué sur l'érable sycomore et prend environ 12 mois.[8]

Élevage[modifier | modifier le wikicode]

De culture facile, il préfère un sol bien humide et bien drainé et une position ensoleillée, mais tolère la plupart des conditions, y compris les sols pauvres et un peu d'ombre. Pousse bien dans les sols argileux lourds. N'aime pas les sols humides. Pousse mieux dans les régions les plus fraîches. Très résistant au vent, tolère l'exposition maritime bien qu'il soit souvent taillé au vent et au sel dans les zones très exposées.[8]

Arbre peut être envahissant, il s'auto-sème librement et inhibe la croissance des plantes voisines. C'est souvent l'un des premiers arbres à coloniser les terres ouvertes. Il se développe rapidement et s'établit rapidement. [8]

La chlorose peut parfois se développer à la suite d'une carence en fer lorsque les plantes sont cultivées dans des sols alcalins, mais en général, les érables ne sont pas difficiles quant au pH du sol. Les plantes sont sujettes à la maladie de la suie - celle-ci n'est pas mortelle et survient le plus souvent les années qui suivent des étés chauds. [8]

Les arbres mettent 25 ans à produire à partir de graines.[8]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. https://bassin-elorn.fr/wp-content/uploads/2017/12/Invasives-de-Bretagne.pdf
  2. http://www.especes-exotiques-envahissantes.fr/wp-content/uploads/2014/04/liste-plantes-vasculaires-invasives-de-Basse-Normandie-2013.pdf
  3. Rameau J.-C., Mansion D., Dumé G. & coll. Flore forestière française, guide écologique illustré, Tome 1 : plaines et collines. Institut pour le développement forestier, Centre National de la Propriété Forestière, 2018. 2464 pages.
  4. Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
  5. COUPLAN, François; STYNER, Eva. Guide des plantes sauvages toxiques et comestibles. Édition delachaux et niestlé, 2009.
  6. Hong & Ellis, 1990, https://nph.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/j.1469-8137.1990.tb00543.x
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Krüssmann, Gerd. "La pépinière Tome 1 - Multiplication des arbres, arbustes, conifères et arbres fruitiers". La Maison rustique, 1966.
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 8,5 8,6 et 8,7 https://pfaf.org/user/plant.aspx?latinname=Acer+pseudoplatanus

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