Hippophae rhamnoides
Argousier, Saule épineux, Argasse, Griset, Epine luisant, Faux Nerprun, Bourdaine marine
Nom scientifique : Hippophae rhamnoides L., 1753
Famille : Eleagnaceae
Voir aussi : telaBotanica • inpn • siflore
Caractéristiques de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]
Statuts : indigène, menacée NT en Haute-Normandie, non-protégée
Aire de répartition : deux sous-espèces sont présentes en France métropolitaine :
- Hippophae rhamnoides subsp. rhamnoides : assez commune dans les dunes de la Manche et mer du Nord, en Loire Atlantique, en Charente Maritime, dans les Pyrénées Atlantique, dans les Bouches du Rhône.
- Hippophae rhamnoides subsp. fluviatilis : torrents alpins et pelouses sèches voisines, partie alsacienne du Rhin, cours d’eau du Nord Pas de calais, de Vendée. Le pied adulte est plus grand que celui de subsp. rhamnoides.
Données autécologiques : espèce héliophile, sols riches en bases et en azote, pH basique à neutre, sols secs à mouillés (inondables), large amplitude hydrique, pauvres en terre fine.
Biotope primaire : arrières dunes, forêts claires (pineraies) et lisières.
Caractéristiques biologiques : dioïque, drageonne vigoureusement, capte l'azote atmosphérique
Vecteur de pollinisation : entomogame
Dissémination : endozoochore
Sensibilité à l’hybridation : non
Système racinaire : racine principale profonde. Les racines latérales sont étalées à la surface. Émet des drageons.[1]
Comestibilité : oui, les fruits sont comestibles lorsqu'il sont blets.
Description de l'espèce[modifier | modifier le wikicode]
arbrisseau de 2 à 5 m,
Feuilles de l'argousier
Fruits de l'argousier
Fruits de l'argousier
Critères de fiabilité : tiges dressées très ramifiées, rameaux épineux, baies jaunes ou oranges, globuleuses.
Confusions possibles[modifier | modifier le wikicode]
Multiplication par semis[modifier | modifier le wikicode]
Taux de germination attendu : 15 % minimum[2], capacité de germination est d'environ 80 %[3]
Jusqu'à 99% si pré-trempées dans bonnes conditions [4]
Durée de viabilité des graines : 85% de viabilité après séchage et en équilibre avec 15% d'humidité relative et congélation pendant 1 mois à -20°C [5]
poids graines : 1kg = 100 000 graines [5]
Aptitude à la germination en semis direct : bonne
Collecte des fruits[modifier | modifier le wikicode]
La collecte s'effectue d'août/septembre sur des fruits subglobuleux, jaune orangé à saveur acide. Les fruits sont épineux et insérés sur les rameaux entre les épines (prévoir des gants épais). La collecte peut être longue et compter plusieurs heures par kg de fruits.
Collecte de fruits.
Nettoyage et extraction des graines[modifier | modifier le wikicode]
Pour 1 kg de fruits nettoyés compter environ 1,5 heure de nettoyage. Pour 1 kg de graines, compter environ 14 à 18 kg de fruits collectés.[2]
Une technique de dépulpage consiste à une macération des fruits plusieurs jours puis un passage au tamis. Un trempage des graines permet de retirer la pulpe restante ainsi que les graines non viables (graines flottantes). Le trempage et la technique du « vortex » permettent efficacement de séparer les graines de la peau : dans un seau de 20 L remplit à moitié d'eau, créer des tourbillons assez forts en penchant le seau puis vider progressivement l’eau. S'arrêter avant que ne s'échappent les graines. [2]
Une fois dépulpées, les graines sont séchées à l’air libre jusqu’à ce qu’elles ne soient plus humides au toucher, soit environ 24 à 48h après dépulpage. Les graines sont stockées en chambre froide (0 à 2° C) dans un contenant hermétique (boite ou sacs) étiqueté dedans et dessus.
Levée de dormance / semis[modifier | modifier le wikicode]
Tremper les graines dans l’eau à température ambiante pendant 24 heures, puis semer en caisse ou en pots dans du terreau à 5 millimètres de profondeur, arroser régulièrement, la germination se produit aux alentours de la 4ème semaine. La durée de levée de dormance est de 2 à 3 mois.
La durée du stockage à sec a un effet significatif sur la germination des semences : la vitesse et le taux de germination augmentent quand la durée de conservation augmente. Les résultats sur les taux de germination sont identiques avec des semences conservées 3 mois et 15 mois. Un traitement à l'acide sulfurique entre 1 et 30 minutes peut améliorer la vitesse de germination mais le taux de germination reste sensiblement identique. Il semble donc que les semences d'Hippophae rhamnoides L. germent bien de 20 à 30°C. [3]
Multiplication par bouturage[modifier | modifier le wikicode]
Plusieurs sources évoquent un bouturage difficile. Boutures de bois demi-mûr, juin/juillet dans un cadre. Les boutures doivent être prélevées à la fin de l'automne sur bois mâture ou très tôt au printemps avant l'éclatement des bourgeons. Conservez-les dans du sable et de la tourbe jusqu'en avril, coupez-les en longueurs de 7 à 9 cm et plantez-les en serre chaude. L'enracinement devrait avoir lieu dans les 2 mois et ils peuvent être mis à leur emplacement permanent à l'automne.[6]
Multiplication par marcottage[modifier | modifier le wikicode]
Marcottage en automne.[6]
Multiplication par rejet de souche[modifier | modifier le wikicode]
Division des rejets en hiver. Ils peuvent être plantés directement à leurs emplacement permanents et s'établissent généralement bien et rapidement[6]
Élevage[modifier | modifier le wikicode]
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
Notes[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Bruns Pflanzen. Catalogue végétal, édition 2009/2010
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Goguet, Sébastien et al. "Guide technique - Collecte et mise en culture d'arbres et arbustes sauvages et locaux." 2021.
- ↑ 3,0 et 3,1 Yves Crosaz. LUTTE CONTRE L'EROSION DES TERRES NOIRES EN MONTAGNE MEDITERRANEENNE. CONNAISSANCE DU MATERIEL VEGETAL HERBACE ET QUANTIFICATION DE SON IMPACT SUR L'EROSION. Chapitre 2 Propriété germinative des semences. Ecologie, Environnement. Université de droit, d'économie et des sciences - Aix-Marseille III, 1995. Français. https://theses.hal.science/tel-00008567/file/D_chap_1_2.pdf#page=23&zoom=auto,-18,778
- ↑ Korekar (2013), https://www.jstor.org/stable/24110669?casa_token=Ho38HbdCU6MAAAAA%3AUvWWjGE8couDfQYGi13MY367fXbxuPU9QLxg2XxyPFp4Tt6ac6JIlkOUYRJIz98P_vpwC7cIJGLrNnHVMz3Au019Ii2w7UjAKEeZEyglfeaMRTsrCu8c
- ↑ 5,0 et 5,1 http://data.kew.org/sid/SidServlet?ID=12177&Num=rco
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 Pfaf.org. "Hippophae rhamnoides - L." https://pfaf.org/user/plant.aspx?LatinName=Hippophae+rhamnoides
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